Les réfugiés climatiques

Un lever de soleil illumine un camp de réfugiés climatiques, soulignant la réalité urgente des millions de personnes déplacées d'ici 2050 en raison des catastrophes environnementales.

D'ici à 2050, les Nations Unies estiment que 250 millions de personnes seront forcées de fuir leur foyer en raison de la montée des catastrophes climatiques, dont une grande majorité viendra d'Afrique sub-saharienne, qui est particulièrement vulnérable face à ce fléau.

La question des réfugiés climatiques est complexe. La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ne prévoit aucune disposition spécifique concernant le climat comme cause de déplacement à l'étranger. De plus, les migrations climatiques sont le plus souvent internes, ce qui rend difficile la détermination à savoir si la fuite est vraiment forcée ou si d'autres facteurs contribuent à celle-ci.

L’enjeu est lié, avant tout, au concept d'asile et de protection, qui a toujours été lié dans le droit international et les lois nationales au concept de fuite face à la persécution. Votre vie est menacée parce que quelqu'un veut vous tuer ou mettre en danger vos droits humains fondamentaux. Cependant, le changement climatique n'est pas actuellement considéré comme un motif de persécution au sens de la Convention. Les autorités ne reconnaissent que les menaces directement imputables à l'homme. Le changement climatique ne peut être utilisé que comme un élément de contexte pour comprendre le dossier. Ainsi, si le changement climatique vous oblige à fuir votre région d'origine pour une zone où votre groupe ethnique est persécuté ou menacé, l'argument sera pertinent.

Les réfugiés climatiques sont constatés partout dans le monde. Toutefois, certaines localités telles que l'Afrique de l'Est, la Malaisie et le Sud-Est asiatique sont des régions qui sont fréquemment touchées par des catastrophes naturelles les plus extrêmes. Il s’agit de régions qui ne sont pas économiquement et techniquement suffisamment développées pour se protéger contre de tels désastres naturels. Par conséquent, les gens n’ont pas d’autre choix que de quitter leur pays.

Recommandations

Afin de répondre aux besoins des réfugiés climatiques, les options qui suivent pourraient être considérées.

• Les mesures de renvoi prises à l’encontre des personnes qui se trouvent au Canada pourraient être suspendues temporairement. Cette mesure a été prise pour les visiteurs haïtiens qui étaient au Canada et qui n’ont pas pu retourner dans leur pays à la suite du tremblement de terre de 2010.

• La résidence permanente pourrait être accordée pour des motifs d’ordre humanitaire.

• Les réfugiés climatiques pourraient présenter une demande d’immigration dans le cadre du Programme de parrainage privé de réfugiés.

  
  

Les demandes d'asile liées au climat sont de plus en plus courantes au Canada, mettant en évidence la nécessité d’un cadre plus solide pour leur traitement. (ONU info: « Demandes d’asile liées au changement climatique: une première pour le Comité des droits de l’homme de l’ONU »).

En conclusion, les réfugiés climatiques constituent une préoccupation pressante, requérant une attention immédiate et une action collective.